Equancy participe au débat citoyen sur l’ouverture d’une mine de lithium dans l’Allier
Avec le développement de nouvelles réglementations poussant le passage à la voiture électrique, les entreprises de l’automobile font face à des enjeux croissants liés à l’approvisionnement en matières premières critiques, notamment le lithium, utile à la fabrication des moteurs électriques.
Partenaire historique de nombreux acteurs du secteur, et accompagnant ses clients dans leurs nouveaux modèles d’affaires de transition écologique, Equancy a participé au débat citoyen sur l’ouverture d’une mine de lithium dans l’Allier.
1/ Equancy affine son expertise sur les sujets écologiques d’avenir pour le secteur automobile, tout en s’inscrivant dans une démarche d’engagement citoyen
En Europe, deux nouvelles réglementations vont fortement influencer le marché de l’automobile dans les années à venir :
- L’interdiction de la vente des véhicules thermiques neufs à compter de 2035
- Une législation sur les matières premières critiques pour assurer l’avenir des chaînes d’approvisionnement de l’UE
Dans un contexte de dépendance aux approvisionnements étrangers, la relocalisation de l’extraction de certains métaux critiques constitue une orientation stratégique pour la France.
Afin d’affiner son expertise sur les sujets écologiques les plus brûlants, Equancy a organisé au printemps dernier un débat sur l’ouverture d’une mine de lithium dans l’Allier.
Les participant.e.s ont incarné 5 groupes de personae, pour mieux appréhender les intérêts de toutes les parties prenantes du projet : constructeur automobile, habitants locaux, touristes, association environnementale, et dirigeants politiques français. A l’issue du débat, ils ont exprimé leur avis personnel sur la question.
Cet exercice a permis de faire émerger des questions et des doutes sur le projet, qui ont été soumis à la société d’exploitation minière Imerys.
2/ Quels ont été les grands enseignements généraux de ce débat à l’échelle nationale ?
1. La souveraineté internationale sur les métaux rares doit s’inscrire dans un plan de réindustrialisation français
Le bilan carbone du projet, la gestion des déchets de la mine, la circulation des eaux souterraines dans le secteur, la disponibilité de la ressource en eau, les risques industriels et sanitaires, la gestion de l’après-mine, la création d’emplois locaux, les impacts adverses sur le tourisme local, les défis d’aménagement du territoire, le partage de la rentre minière…
Les participants ont convergé vers une quasi-unanimité d’un contrôle intransigeant de l’État sur le projet porté par Imerys. La constitution de filières locales de formation, d’emploi et de fournisseurs est perçue comme un facteur clé de réussite du projet. Les participants souhaitent voir les études d’impact local se poursuivre, et associer le public à la gouvernance du projet.
2. D’autres thématiques ont été abordées à l’occasion de ce débat national
Les participants étaient fortement divisés entre décarbonation des transports français, et préservation de la biodiversité locale. Certains prônent en effet une vision écologique plus radicale fondée sur la sobriété, critiquant les impacts de l’extraction sur le vivant.
3. L’État doit jouer un rôle prédominant dans le contrôle et la gouvernance du projet
D’après les participants au débat, l’extraction de minerais doit faire l’objet d’une stratégie à plus long terme qu’un simple débat public. Certes, la relocalisation du lithium en France est une opportunité de souveraineté et d’indépendance vis-à-vis de ce métal. Mais l’absence de limites et d’objectifs sur les besoins projetés, les débouchés du lithium, l’avenir de la voiture électrique et les usages et modes de vie pose question sur la soutenabilité du projet.
4. Carbone et biodiversité se disputent le terrain
Le bilan carbone du projet, la gestion des déchets de la mine, la circulation des eaux souterraines dans le secteur, la disponibilité de la ressource en eau, les risques industriels et sanitaires, la gestion de l’après-mine, la création d’emplois locaux, les impacts adverses sur le tourisme local, les défis d’aménagement du territoire, le partage de la rentre minière…
3/ Conclusion
L’entreprise performante de demain est une entreprise robuste. Elle se réinvente autour de business-modèles viables, qui réduisent ses dépendances (aléas climatiques, matières premières...) et gagnent la confiance des investisseurs. Avec le développement de la voiture électrique, les entreprises font face à de nouveaux défis :
- Des défis marketing, dans le fait de comprendre les attentes des consommateurs, de rendre désirable une nouvelle offre, de concevoir de nouveaux modèles économiques de sobriété comme la location et la seconde main
- Des défis dans l’évaluation et le pilotage de leurs impacts, risques et opportunités, liés par exemple à leur dépendance à certaines matières premières comme le lithium
Béatrice Mory Brigadeau